Apprendre le québécois, leçon 7 : La rentrée des classes

logo-francais-au-francais-quebecoisC’est avec grand plaisir qu’iPagination s’associe à Patrice Hudon et son excellent site « Du français au français » pour vous faire rencontrer et apprendre régulièrement la langue québécoise, par le biais d’articles thématiques. Appréhender les nuances de la langue française afin d’éviter tout quiproquo, mais aussi s’enrichir, voyager régulièrement sur l’autre rive, riche de nombreux auteurs de talent, qu’ iPagination a la grande chance de tutoyer au quotidien.

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C’est le retour de la rentrée

Au Québec, la rentrée des classes coïncide avec «le retour à l’école». Nous utilisons les deux expressions même si le «retour à l’école» est un emprunt du «back to school» anglais. Les deux formules se côtoient, bien que «la rentrée des classes» gagne du terrain depuis quelques années.

La hantise des écoliers québécois en ce début d’année scolaire ? Couler leurs cours !

Au Québec, nous «coulons des cours.» Le verbe recaler dans ses sens d’échouer à un examen ou de rater un test est très peu utilisé chez nous. Nous disons plutôt «couler un examen» ou «couler un test». Cela donne souvent des phrases amusantes comme «J’ai peur de couler mon cours de natation.»

Nous utilisons aussi «pocher» pour dire que nous avons échoué à un examen. «J’ai poché mon examen de français.» Nous utilisons le mot «poche» dans plusieurs contextes. Comme adjectif ou attribut, «poche» signifie être nul. «Je n’ai aucune chance d’obtenir mon diplôme, je suis trop poche en mathématique.» Employé en tant que nom, «poche» signifie une personne maladroite, incompétente à faire une activité précise. « Je parie que l’équipe de foot de l’école va perdre tous ses matchs. Ils ont juste choisi des poches pour jouer à la défensive. »

À la fin de l’année, s’ils ne coulent pas leurs examens, certains auront la chance de «graduer». Ils iront même à leur «bal de graduation». Ces anglicismes, abondamment utilisés, sont des synonymes d’obtention de diplômes, remise de diplômes et collation des grades (cette dernière locution est peu utilisée). Et le «bal de graduation» est la fête qui réunit les diplômés à la fin d’un cycle d’études. Le film Carrie se déroule durant un bal de graduation.

Les ados québécois ne vont pas au lycée; ils vont à la «polyvalente», qui est presque l’équivalent du high school américain si populaire dans les films et si ennuyant dans la vie.

Le système scolaire québécois est très différent du système français. Et encore une fois, nous avons les mêmes mots, mais ils ne veulent pas toujours dire la même chose. Par exemple, le bac français et le bac québécois ne sont pas équivalents. Le bac québécois s’obtient cinq années après le secondaire (2 années de Cégep [pré-spécialisation] + 3 années d’université). Voilà pourquoi les Québécois sont souvent surpris d’entendre un Français au visage d’adolescent dire qu’il a déjà terminé son bac. On déduit alors qu’il est une «bolle», synonyme de personne très intelligente, qu’il est très doué pour les études.

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