Ipagina’Son décline les saisons du coeur.

Votre lectrice du jour : Myriam Moix

 

Le poème lu aujourd’hui se décline au rythme des saisons du coeur. Fort par l’expression du ressenti, doux par le romantisme du propos, harmonieux par l’enchaînement des alexandrins, il berce le lecteur au fil des illusions perdues.

Une plume légère que celle de Lilas,  ronde et généreuse, dont il nous plait de suivre les pleins et les déliés. Nous sommes suspendus à la musique de ses mots d’amour.  Il vient,  passe et trépasse au fil des saisons de la vie

Ce très beau poème a été sélectionné par un conseiller du site ipagination et vous est lu par Myriam.

 

COURRIER DU COEUR

 – Lilas –

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Je ne t’écrirai plus, mes larmes ont séché

Et la sombre douleur qui étreignait mon âme

Ce cilice de feu à la face de flamme

Est tombé désormais de mon corps éploré.

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Chacun de tes soupirs m’enseignait les étoiles

Et chaque battement réinventait mes jours

Le divin abandon couronnait mes amours

Que la nuit recouvrait de ses pudiques voiles

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Au printemps tu me fis succomber dans les bras

D’un autre coeur aimant à la même mesure

D’un feu qui consuma de sa douce morsure

Mon âme éclose en fleur après les grands frimas

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Chaque jour s’envolait ainsi qu’une colombe

Caresse l’air du temps d’un souffle de douceur

Suave et nonchalante où nos deux corps vainqueurs

Célébraient la saison du muguet dans la combe

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A l’été la nature exultait dans le soir

Des roses le parfum se posait sur nos lèvres

Nous partagions à deux les estivales fièvres

Qui donnent des couleurs à l’amour dans le noir

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Puis bientôt vint l’automne aux heures pluvieuses

Où son coeur s’éloigna sans espoirs de retour

Te brisant en morceaux de ciel au point du jour

Laissant en souvenir des larmes ébrieuses

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Je ne t’écrirai plus mon coeur il n’est plus temps

Nous entrons en hiver aux mortelles gelures

Tu ne me feras plus courir les aventures

J’y suis bien décidée… Au moins jusqu’au printemps