Les manuscrits de Madame Bovary !

Logo madame Bovary sur le web

Nous sommes très heureux de vous faire peut-être découvrir un site époustouflant et l’occasion pour nous de saluer ce formidable travail entrepris par la Bibliothèque municipale de Rouen en partenariat avec le Centre Flaubert (le professeur Yvan Leclerc, Danielle Girard, Nitiwadee Srihong) mais aussi avec le concours du laboratoire LITIS (ex-PSI, les professeurs Thierry Paquet et Laurent Heutte, Stéphane Nicolas) à qui nous tirons notre coup de chapeau.

Si la nièce de Gustave Flaubert effectuait le don de l’intégralité des brouillons et manuscrits de Madame Bovary à la ville de Rouen en 1914, des passionnés allaient faire le don de soi pour permettre au grand public d’accéder à tous le processus d’écriture d’un auteur de talent qui allait offrir au patrimoine littéraire français, l’une de ses plus belle pièce.

Avant de vous convaincre d’aller y faire un tour, c’est une très belle occasion pour iPagination de mettre en lumière auprès de ses jeunes auteurs toute la part de travail mais aussi du temps qui est nécessaire avant d’atteindre les sommets de l’écriture…

Brouillon Flaubert Madame Bovary

Ce projet méticuleux est constitué d’une base de connaissance considérable (près de 15 000 fichiers composent cette édition), cherchant à la fois à restituer à l’écran un peu de l’émotion de cette « mécanique compliquée » qu’est l’écriture de Flaubert, et à constituer pour les chercheurs et les spécialistes de cette œuvre un instrument de travail unique, favorisant les études à partir des manuscrits de Gustave Flaubert.

 Capture Bovary Transcription

« Les sources de la genèse d’une œuvre

« Quand mon roman sera fini, dans un an, je t’apporterai mon ms. [manuscrit] complet, par curiosité. Tu verras par quelle mécanique compliquée j’arrive à faire une phrase. »
Lettre de Gustave Flaubert à Louise Colet (15 avril 1852).
La Bibliothèque municipale de Rouen conserve tous les scénarios, brouillons et manuscrits de Madame Bovary de Gustave Flaubert : la presque totalité des folios noircis par l’auteur entre le mois de septembre 1851 et le mois de mars 1857.

Ce fonds des manuscrits de Madame Bovary est un des plus prestigieux volets des collections patrimoniales de cette Bibliothèque. De nombreux chercheurs français et étrangers, mais également des étudiants ou un public de curieux et passionnés de l’œuvre de Flaubert expriment régulièrement le souhait de pouvoir consulter les manuscrits de ce roman, uniques témoins de l’interminable travail rédactionnel précédant l’état final, inséparable du style de « l’homme-plume ».

Peu d’écrivains ont laissé un tel volume d’archives, traduisant ce travail obsessionnel de l’écriture : cette recherche fiévreuse et obstinée de « l’idéal de la prose » se lit dans les innombrables additions dans les marges et les interlignes, les ratures et les reprises multiples, dessinant folio après folio cette phrase concise et économe sans cesse soumise à l’épreuve de la diction, le « gueuloir », véritable test de résistance de son style… »

Le site propose également un classement génétique et sa représentation dans l’ édition proposée :

Le dossier de genèse de Madame Bovary compte plus de 2 000 grands feuillets écrits recto et verso, soit environ 4 500 folios portant les traces des différentes phases d’une rédaction qui a duré près de cinq ans. Ce long travail, Flaubert l’a effectué partie par partie, chapitre par chapitre, mouvement par mouvement, en suivant assez scrupuleusement l’ordre d’un « scénario » initial.

Nous ne vous retenons pas plus longtemps, courrez voir et lire « Les manuscrits de Madame Bovary » l’Edition intégrale sur le web en cliquant ici !

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