Ipagina’Son vous invite en plein coeur du paradis…
Votre lectrice du jour : Sortilège
« C’est en foulant ton sol qu’on sait le paradis »
C’est le dernier vers de ce somptueux poème de Lala . Elle nous emmène dans ses bagages, en partance pour l’île Maurice et nous la suivons avec bonheur. On dit que cette île » fut créée d’abord et qu’ensuite le paradis fut créé à son image. »
Inspiratrice, elle peut sembler inaccessible et pourtant elle se laisse admirer, claire et obscure à la fois, séductrice et tentatrice, puissante et fragile. Lala nous conte la douceur du vent et l’assaut des vagues, le soleil, les embruns, la beauté…
Les alexandrins, l’absence de ponctuation, la tendresse, la douceur des mots ajoutent à la sensualité et la langueur environnantes. Ce souffle, si bien évoqué par Lala, c’est la respiration de l’île, mais celle de la vie également.
Sous un nuage blanc sous un soleil blafard
Entourée de granit et parée de sablons
Tu salues les marins du clin d’œil de ton phare
Et séduis les sirènes d’un vent de violon
Couchée évanouie sous le feu du soleil
Brûlée par la touffeur d’un midi estival
Cachée sous les sapins enivrée de sommeil
Tu exhales encore un relent triomphal
Inquiète des montées des avides marées
Mais te laissant lécher avant d’être engloutie
Des assauts incessants du ressac imprégnée
Nacrée par les embruns des vagues en furie
Parenthèse hédoniste et exilée du monde
Gardienne des valeurs de force et de défi
Inspiration de vie ou rêverie féconde
C’est en foulant ton sol qu’on sait le paradis