Infirmière de bloc opératoire de profession, vous retrouverez régulièrement Agathe sur l’iPaginablog, au travers des Quiz qu’elle élabore pour vous en collaboration avec Lilas mais aussi comme rédactrice de la rubrique « coups de cœur musicaux ». Elle vous fera découvrir des artistes qui rendent hommage aux mots, à l’écriture, qui ont un intime lien avec la littérature, ou vous donnera l’occasion de découvrir de nouveaux artistes auteurs-compositeurs prometteurs, dans toute la francophonie…
Pour tous les chargés de rubrique qui viennent en renfort sur l’iPaginablog, nous avons souhaité que la passion soit au cœur de la rédaction afin de vous garantir toute la qualité attendue.
Amoureuse de la musique des mots et passionnée des autres, Agathe parle de ceux et pour ceux qui ne peuvent se faire entendre. A travers ses chansons et ses poèmes, elle écrit le rêve, la liberté, la révolte, l’amour mais aussi ses déceptions et se bat contre l’indifférence . Nous vous laissons faire connaissance avec Agathe, avec « Je prendrai le temps » :
Je prendrai le temps de t’attendre,
Je prendrai le temps pour entendre
Encore, encore ces mots de soie
Que tu disais juste pour moi.
je prendrai le temps de m’étendre
Sur le grand lit de nos nuits tendres,
J’oserai des souvenirs de toi,
Quand tu dormais entre mes bras.
Mais je me demande tu sais
Comment je vais ôter
Les épines acérées
Que tu as plantées ?
Je prendrai mon temps pour suspendre
Le temps qui blesse, le temps des cendres,
Pour ne garder par devers moi
Que ton rire qui sonne nos heures de joie.
je prendrai le temps de comprendre
Les chemins creux et les méandres,
Quand j’aurai fait le tour de toi,
Je saurai si le temps est roi.
Mais je me demande tu sais
Comment je vais ôter
Les épines acérées
Que tu as plantées ?
Paroles : Catherine Padilla
Interprètes : Corinne Charré, PHP
Musique et arrangements : PHP
Les Cowboys fringants est un groupe très populaire au Québec. Le groupe a été fondé en 1994 par Karl Tremblay et J-F Pauzé qui allait devenir le chanteur, après qu’ils se soient rencontrés en 1994 dans un vestiaire de Hockey. les Cowboys fringants sont cinq aux influences Rock et Country, dont la multi-instrumentiste Marie-Annick Lépine. « Les étoiles filantes » est le morceau coup de cœur que nous avons sélectionné pour vous les présenter.
Si je m’arrête un instant
Pour te parler de ma vie
Juste comme ça tranquillement
Dans un bar rue St-Denis
J’te raconterai les souvenirs
Bien gravés dans ma mémoire
De cette époque où vieillir
Était encore bien illusoire
Quand j’agaçais les p’tites filles
Pas loin des balançoires
Et que mon sac de billes
Devenait un vrai trésor
Et ces hivers enneigés
À construire des igloos
Et rentrer les pieds g’lés
Juste à temps pour Passe-Partout
Mais au bout du ch’min dis-moi c’qui va rester
De la p’tite école et d’la cour de récré ?
Quand les avions en papier ne partent plus au vent
On se dit que l’bon temps passe finalement
comme une étoile filante
Si je m’arrête un instant
Pour te parler de la vie
Je constate que bien souvent
On choisit pas, mais on subit
Et que les rêves des ti-culs
S’évanouissent ou se refoulent
Dans cette réalité crue
Qui nous embarque dans le moule
La trentaine, la bedaine
Les morveux, l’hypothèque
Les bonheurs et les peines
Les bons coups et les échecs
Travailler, faire d’son mieux
En arracher, s’en sortir
Et espérer être heureux un peu avant de mourir
Mais au bout du ch’min dis-moi c’qu’y va rester
De notre p’tit passage dans ce monde effréné ?
Après avoir existé pour gagner du temps
On s’dira que l’on n’était finalement
que des étoiles filantes
Si je m’arrête un instant
Pour te parler de la vie
Juste comme ça tranquillement
Pas loin du Carré St-Louis
C’est qu’avec toi je suis bien
Et que j’ai p’us l’goût de m’en faire
Parce que t’sais voir trop loin
C’pas mieux que r’garder en arrière
Malgré les vieilles amertumes
Et les amours qui passent
Les chums qu’on perd dans’ brume
Et les idéaux qui se cassent
La vie s’accroche et renaît
Comme les printemps reviennent
Dans une bouffée d’air frais
Qui apaise les cœurs en peine
Ça fait que si un soir t’as envie de rester
Avec moi, la nuit est douce on peut marcher
Et même si on bien que tout dure rien qu’un temps
J’aimerais ça que tu sois pour un moment
mon étoile filante
Mais au bout du ch’min dis-moi c’qui va rester
Mais au bout du ch’min dis-moi c’qui va rester
Damien Saez a débuté par l’apprentissage du piano et a été admis à 8 ans au Conservatoire national de musique de Dijon où il en sortira à l’âge de 17 ans. Il est aussi autodidacte avec la guitare. L’artiste est un auteur-compositeur-interprète et instrumentiste français complet. Rebelle, insoumis, poète, Saez divise dans certaines prises de positions autant qu’il fascine… Le clip que nous vous proposons est un poème extrait de l’œuvre « Les fleurs du mal » de Charles Baudelaire : Les femmes damnées… c’est parti !
Avons-nous donc commis une action étrange?
Explique si tu peux mon trouble et mon effroi
Je frissonne de peur quand tu me dis « Mon ange »
Et cependant je sens ma bouche aller vers toi
Ne me regarde pas ainsi, toi ma pensée!
Toi que j´aime à jamais, ma sœur d´élection
Quand même tu serais une embûche dressée
Et le commencement de ma perdition
Quand même tu serais une embûche dressée
Et le commencement de ma perdition
Qui donc devant l´amour ose parler d´enfer?
Maudit soit à jamais le rêveur inutile
Qui voulut le premier, dans sa stupidité,
S´éprenant d´un problème insoluble et stérile,
Aux choses de l´amour mêler l´honnêteté!
Celui qui veut unir dans un accord mystique
L´ombre avec la chaleur, la nuit avec le jour,
Ne chauffera jamais son corps paralytique
A ce rouge soleil que l´on nomme l´amour
On ne peut ici-bas contenter qu´un seul maître
Mais l´enfant épanchant son immense douleur
Cria soudain « Je sens s´élargir dans mon être
Un abîme géant, cet abîme est mon cœur »
Brûlant comme un volcan, profond comme le vide
Rien ne rassasiera ce monstre gémissant
Et ne rafraîchira la soif de l´Euménide
Qui, la torche à la main, le brûle jusqu´au sang
Que nos rideaux fermés nous séparent du monde
Et que la lassitude amène le repos
Je veux m´anéantir dans ta gorge profonde
Et trouver sur ton sein la fraîcheur des tombeaux
Descendez, descendez, lamentables victimes
Descendez le chemin de l´enfer éternel
Plongez au plus profond du gouffre où tous les crimes
Flagellés par un vent qui ne vient pas du ciel
Jamais un rayon frêle n´éclaira vos cavernes
Par les fentes des murs, des miasmes fiévreux
Filtrent en s´enflammant ainsi que des lanternes
Et pénètrent vos corps de leurs parfums affreux
C´est votre destin, à vous désormais
De trier l´infini que vous portez en manteau
« Hippolyte, cher cœur, que dis tu de ces choses?
Comprends-tu maintenant qu´il ne faut pas offrir
L´holocauste sacré de tes premières roses
Aux souffles violents qui pourraient les flétrir?
Hippolyte, ô ma sœur! Tourne donc ton visage
Toi, mon âme et mon cœur, mon tout et ma moitié
Tourne vers moi tes yeux pleins d´azur et d´étoiles!
Pour un de ces regards charmants, baume divin
Des plaisirs plus obscurs je lèverai les voiles
Et je t´endormirai dans un rêve sans fin »
Nous ne pouvions résister à l’envie de partager avec vous ce formidable artiste qu’est Alexandre Poulin – L’écrivain acoustique (2011) aux Disques victoire, auteur-compositeur-interprète québécois originaire de Sherbrooke. Des paroles touchantes, tout l’art de raconter la plus formidable des histoires : celle de l’écriture… et du talent. Et s’il vous prend l’envie de fredonner avec lui, nous vous avons reporté les paroles en dessous de la vidéo.