L.A. : Ellroy Confidential

Découvrir une autre Amérique à travers le regard de ses écrivains, voilà ce que propose Francois Busnel, ces carnets de route (France 5) sont faites de surprises et d’émerveillements, mais aussi d’interrogations et parfois même de critiques impitoyables.

Publiée le 24 mai 2012 par 

Pour le dernier numéro de ses ‘Carnets de route’, Francois Busnel a choisi de s’entretenir avec James Ellroy. L’écrivain américain revient en toute liberté sur les éléments fondateurs de son œuvre. James Ellroy n’a que 10 ans, en 1958, lorsque sa mère est assassinée. De ce meurtre, jamais élucide, l’écrivain américain tirera une source d’inspiration essentielle, expliquant dans l’un de ses romans autobiographiques, ‘La Malédiction Hilliker’, écrire ‘ des histoires pour consoler le fantôme qu’elle est devenue ‘. Un fantôme ‘ omniprésent et toujours hostile ‘ qui, depuis l’enfance, hante les nuits et les jours de l’homme de lettres : quelques mois avant la tragédie, alors qu’elle venait de le frapper, il avait appelé de ses vœux la disparition de celle qui l’avait mis au monde. Ce drame fondateur irrigue l’œuvre de James Ellroy et a fait de lui l’un des maîtres incontestables du ‘ polar ‘ américain. Tandis qu’il se livre à Francois Busnel venu le rencontrer dans le quartier de West Hollywood, il explique que son écriture est également intimement liée a Los Angeles, la ville où il est né, a grandi et où il a connu la drogue et la délinquance. Il aurait pu y devenir cambrioleur et voyou. Il a finalement choisi d’être écrivain. Son ‘ Quatuor de Los Angeles ‘, œuvre magistrale saluée dans le monde entier, revient sur son histoire personnelle et évoque le contexte dans lequel elle s’est déroulée. Dans l’ensemble de ses romans, il explore aussi les recoins les plus sombres de la société américaine. Contestataire, protestataire, mégalomane, il porte un regard politique parfois déroutant sur son pays…

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