Ne vous fiez pas aux apparences des quelques premières questions assez faciles pour vous mettre en chauffe. Il s’agit là d’un véritable défi que vous proposent les iPaginauteurs. Tous les quiz – lorsqu’ils sont prêts – sont mis en ligne pour le vendredi, juste avant le défi du week-end (pour en savoir plus, cliquez ici ). Ce quiz vous est proposé par Firenzet découvrez son article inédit Jean Valjean, la légende. Arriverez-vous à réaliser un sans-faute ?
Quiz Victor Hugo
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Question 1
Dans « Les Misérables », lequel de ces trois personnages meurt sur les barricades en chantant : « Je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c’est la faute à … [Rousseau]
A
Jean Valjean.
Indice:
Jean Valjean, né en 1769, mort en 1833, il est le personnage central qui lie différentes histoires du cycle des Misérables.
B
Gavroche.
C
M. Thénardier.
Indice:
M. Thénardier, présenté comme menteur et fourbe, n’était pas homme à mourir pour une cause.
Explication pour la question 1:
Né en 1820, Gavroche meurt le 6 juin 1832, sur les barricades, pendant l’Insurrection républicaine à Paris. Il meurt avant d’avoir terminé le dernier refrain de cette chanson :
On est laid à Nanterre,
C'est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C'est la faute à Rousseau.
Je ne suis pas notaire,
C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C'est la faute à Rousseau.
Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C'est la faute à Rousseau.
Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à... [Rousseau]
Question 2
La belle bohémienne du roman ‘Notre-Dame de Paris’, publié en 1831, s’appelle ?
A
Esmeralda.
B
Shéhérazade.
Indice:
Shéhérazade est la princesse des Mille et Une Nuits.
C
Cinderella.
Indice:
Cinderella est le nom anglais de Cendrillon.
Explication pour la question 2:
Incarnation de l’innocence et de la naïveté, Esmeralda suscite des désirs qui lui coûteront la vie à la fin du roman.
Question 3
Pourquoi Victor Hugo n’a-t-il pas assisté aux obsèques de sa fille Léopoldine ?
A
Il est mort avant elle.
Indice:
Victor Hugo, né en 1802, est mort en 1885, Léopoldine en 1843.
B
Il était fâché avec elle.
Indice:
Victor Hugo avait, au contraire, une relation très proche avec Léopoldine.
C
Il était en voyage.
Explication pour la question 3:
Il était en voyage dans les Pyrénées lorsqu’il apprit la noyade de sa fille, par les journaux.
Quelques années après le terrible accident, V. Hugo écrivit ce poème publié dans le recueil ‘Les Contemplations’ :
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
(Lire aussi l’article sur la légende Jean Valjean)
Question 4
De quel dirigeant français, Victor Hugo fut-il d’abord un fidèle soutien avant de dénoncer son action dans un recueil de textes pamphlétaires ?
A
Napoléon III
B
Charles X
Indice:
Victor Hugo, dans sa jeunesse, a bel et bien soutenu Charles X, mais n’a pas écrit de pamphlet à son encontre.
C
Philippe d’Orléans.
Indice:
Philippe d’Orléans a été régent de France de 1715 à 1723, et Victor Hugo n’était pas encore né.
Explication pour la question 4:
Dans le recueil « Napoléon, le petit », Victor Hugo dénonce la politique menée par celui qu’il avait tout d’abord soutenu lors des élections présidentielles de 1848.
(...) C'est un homme de moyenne taille, c’est un personnage vulgaire, puéril, théâtral et vain. Certes, ce cerveau est trouble, ce cerveau a des lacunes, mais on peut y déchiffrer par endroits plusieurs pensées de suite et suffisamment enchaînées. C’est un livre où il y a des pages arrachées. A tout moment quelque chose manque. (...) Il sait ce qu’il veut, et il y va. A travers la justice, à travers la loi, à travers la raison, à travers l’honnêteté, à travers l’humanité, soit, mais il y va. Ce n’est pas un idiot. C’est tout simplement un homme d’un autre temps que le nôtre. Il semble absurde et fou parce qu’il est dépareillé. (…)
Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! Cette roue tourne à vide.
L’homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.
Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. (…)
Victor HUGO,
« Napoléon, le petit » (Extraits)
Question 5
Lequel de ces trois hommes est supposé avoir inspiré le personnage de Jean Valjean dans ‘Les Misérables’ ?
A
Charles Vacquerie.
Indice:
Charles Vacquerie était le gendre de Victor Hugo, l’époux de Léopoldine.
B
Guillaume Joseph César Regault.
C
Claude Gueux.
Indice:
Claude Gueux est le personnage principal d’un court roman éponyme de V. Hugo, condamné à mort pour meurtre.
Explication pour la question 5:
Une légende raconte que ce notable, établi au Havre, aurait été un ancien bagnard et que son histoire aurait inspiré en partie le personnage clé du roman.
(Lire aussi l’article sur la légende Jean Valjean)
Question 6
Victor Hugo a publié un recueil de poèmes qui fut qualifié ‘d’autobiographie versifiée’. S’agit-il de :
A
Les chants du crépuscule.
Indice:
‘Les Chants du Crépuscule’ est un recueil de poèmes de Victor Hugo publié en 1836, entre états d’âme et état de la société en cette première partie du 19è siècle.
B
L’année terrible.
Indice:
‘L'Année Terrible’ est un recueil de poèmes publié en 1872 qui retrace l'année 1870 durant laquelle la France souffrit parallèlement d'une guerre contre la Prusse et d'une guerre civile à Paris.
C
Les contemplations.
Explication pour la question 6:
‘Les Contemplations’ est un recueil de poésie publié en 1856, composé de 156 poèmes rassemblés en six livres. Poèmes de l’amour, de la joie, mais aussi de la mort et du deuil, poèmes du souvenir, ce recueil est aussi un hommage à sa fille, Léopoldine, noyée dans la Seine à l’âge de 19 ans.
Question 7
Lequel de ces romans n’a pas été écrit par Victor Hugo :
A
Notre Dame de Paris.
Indice:
‘Notre-Dame de Paris’ : roman de V. Hugo dont l’histoire se situe en 1482, et qui fut publié en 1831.
B
Le Colonel Chabert.
C
Les travailleurs de la mer.
Indice:
‘Les travailleurs de la mer’ : roman écrit pendant l’exil de Victor Hugo à Guernesey, et publié en 1866.
Explication pour la question 7:
‘Le Colonel Chabert’ : roman d'Honoré de Balzac, publié sous sa forme définitive en 1844.
Question 8
Un des enfants de Victor Hugo séjourna pendant de longues années dans un établissement de santé, à cause d’un état mental défaillant. S’agit-il de :
A
Léopoldine.
Indice:
Léopoldine, fille chérie de Victor Hugo, meurt noyée à l’âge de 19 ans, dans les eaux de la Seine.
B
Charles.
Indice:
Charles meurt à Bordeaux en 1871 d’une apoplexie foudroyante alors qu’il se rendait au restaurant où l’attendait son père. Victor Hugo notera dans ses carnets :
« À six heures et demie, je suis allé au restaurant Lanta. MM. Bouvier, Mourot et Casse arrivent. Puis Alice, Charles se fait attendre.
- Sept heures du soir. Charles est mort »
Victor Hugo, Choses vues, 13 mars 1871
C
Adèle.
Explication pour la question 8:
Adèle, dont l’histoire inspira un film à François Truffaut, ‘L’histoire d’Adèle H.’, sorti en 1975. Marquée par la mort prématurée de sa sœur Léopoldine en 1843, la santé mentale d’Adèle vacille à partir de 1852 et la jeune femme sera internée à plusieurs reprises. Seule enfant Hugo survivant à son père, elle finira ses jours en 1915 à l’hôpital de Suresnes.
Question 9
Artiste complet, Victor Hugo ne s’exprima pas que par le biais de l’écriture. À laquelle de ces trois formes d’art ne s’est-il pas essayé ?
A
Dessin.
Indice:
V. Hugo pratiquait le dessin pour se distraire, il avait un talent que lui reconnut, entre autres, Charles Baudelaire.
B
Sculpture.
C
Photographie.
Indice:
Il s’intéressa à l’art de la photographie lors de son exil à Jersey. Il collaborait avec ses deux fils, François-Victor et surtout Charles.
Explication pour la question 9:
Il n’y a aucune sculpture connue.
Question 10
Des mots pour combattre, une plume comme une arme, c’est ainsi que Victor Hugo utilisa la sienne à plusieurs reprises. Laquelle de ces trois causes n’a-t-il pas défendue ?
A
L’abolition de la peine de mort.
Indice:
Que ce soit dans ‘Les derniers jours d’un condamné’ ou dans ‘Claude Gueux’, puis dans les fonctions politiques qu’il occupa, Victor Hugo luttera toujours pour l’abolition de la peine capitale.
B
La lutte contre le travail des enfants.
Indice:
Lors d’un discours au Sénat en 1847, Hugo s’exprime contre le travail des enfants, préoccupation que l’on retrouve dans certaines de ses œuvres, en particulier ‘Les misérables’.
C
L’enseignement religieux.
Explication pour la question 10:
Au contraire, il défendait une école laïque.
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Du latin quies qui serait dérivé de qui es ? (« Qui êtes vous ? »). C’était en effet la première question posée lors des examens oraux en latin. Le mot quiz apparaît, avec cette signification de « questionnaire » (un mot argot quiz existait déjà et signifiait « personne louche »), dans la langue anglaise en 1886. Le mot est ensuite passé dans la langue française.
L’histoire raconte qu’au théâtre de Dublin, le propriétaire du nom de Richard Daly fait un pari qu’il pouvait, dans les quarante-huit heures faire d’un mot absurde, le plus connu de toute la ville, et que le public lui fournirait un sens pour elle. Après une performance, un soir, il a donné ses cartes de membres du personnel avec le mot «quizz» écrit sur eux, et leur dit d’écrire le mot sur les murs de la ville. Le lendemain, le mot étrange était la coqueluche de la ville, et dans un court laps de temps, il a fait partie de la langue. Le récit plus détaillé de ce supposé exploit (dans F. T. Porter’s Gleanings and Reminiscences, 1875 ) donne la date de 1791. Le mot, cependant, était déjà en usage à cette époque, qui signifie «une étrange ou excentrique personne, et avait été utilisé dans ce sens par Fanny Burney dans son journal intime, le 24 Juin 1782.
Au plaisir de vous défier lors d’un prochain Quiz, et n’hésitez pas à mettre en commentaire le score – réel – que vous avez obtenu et les questions qui vous ont semblé compliquées…
Elles sont là, deux simples pierres blanches que la pluie, le vent, et le temps qui passe ont rendues presque muettes et anonymes.
Et pourtant, à travers les feuillages de ce cimetière romantique de l’Abbaye de Graville, au Havre, le vent fait courir une étrange légende. Appuyez-vous sur la balustrade, plongez vos yeux en contrebas, là où l’urbanité s’étend, et imaginez le château qui autrefois se dressait là. Fermez les yeux, ouvrez grand vos oreilles, et laissez la rumeur venir jusqu’à vous. Elle vous racontera que, sous l’une de ces deux pierres tombales, gît le corps d’un homme qui aurait inspiré le personnage de Jean Valjean, héros des ‘Misérables’, célèbre roman de Victor Hugo paru en 1862. Sous l’autre pierre, repose son épouse.
Plongez le regard avant de fermer les yeux et de vous laisser bercer par la légende…
Écoutez …
Les sabots des chevaux martèlent le pavé, la clameur de la ville, grouillante d’activité, monte. Nous sommes en 1831, Guillaume Joseph César Régault débarque au Havre. Il a 27 ans.
Son passé reste un mystère, mais l’homme est tourné vers l’avenir, un avenir qui lui sourit. Dans cette ville d’adoption, il gravit assez vite les échelons de la haute société. Entré au service de Nicolas Lefèvre, un riche négociant, il est très vite apprécié, et épouse bientôt une fille de la famille. Devenu homme de confiance de Nicolas, les deux hommes s’associent en 1838. Les affaires de Guillaume Régault sont donc prospères et, à la mort de Nicolas en 1842, c’est Guillaume qui gère la Maison Lefèvre. Une montée en puissance pour cet homme qui envisage même d’entrer en politique. Rien ne semble pouvoir arrêter son ascension.
Rien, ou presque.
Un jour malheureux de 1840 ou 1841, il est reconnu par un certain Vallée, tenancier d’un bar un peu louche du Quartier Saint François, quartier portuaire de la ville où vivent des négociants, dont Nicolas Lefèvre, et où les marins s’abîment entre deux verres. Vallée et Régault étaient compagnons de bagne, compagnons d’infortune. Était-ce à Rochefort, Brest ou Lorient, sur ce point la rumeur est muette. Mais tout à coup, le passé de Régault resurgit, un passé lourd et encombrant.
Commence alors un odieux chantage. Vallée menace de révéler ce volet sombre de l’histoire de Régault, et échange son silence contre de l’argent, de plus en plus d’argent. Le maître-chanteur devient si gourmand que Régault ne peut plus le satisfaire, sauf à mettre en péril ses affaires, pourtant florissantes.
Alors arrivent les lettres de dénonciation, à la famille, aux amis. Guillaume voit ses affaires, sa carrière, et sa réputation ruinées, et l’ancien bagnard se retrouve au ban de la ‘bonne société’ havraise. Son épouse meurt, écrasée sous le poids du chagrin. Une descente aux enfers pour Régault qui met fin à ses jours le 6 juillet 1848. Scandale et suicide – ce dernier condamné par l’Eglise, justifient probablement la modestie des sépultures et leur éloignement des autres tombes Lefèvre.
Tombes de Monsieur et Madame Régault
Un ancien bagnard qui fait fortune, acquiert la respectabilité, et ses entrées dans la haute société, jusqu’à s’investir en politique, n’est-ce pas aussi l’histoire de Jean Valjean ? En observant les ‘points de contact’ entre Victor Hugo et Guillaume Régault, il paraît fort probable que l’histoire de ce dernier ait inspiré le grand écrivain. Il paraît en tout cas improbable qu’Hugo n’ait pas eu vent de cette affaire.
C’est la famille Lefèvre, belle-famille de Guillaume Régault, qui fut comme un ‘trait d’union’ entre ce dernier et les Hugo. En effet, les familles Hugo et Lefèvre sont liées à plus d’un titre. Par le mariage, tout d’abord, puisque Léopoldine Hugo a épousé Charles Vacquerie, le frère de Marie-Arsène Vacquerie devenue Madame Nicolas Lefèvre. Et Guillaume Régault était l’un des témoins de Charles Vacquerie à son mariage. Victor Hugo et Régault ont donc pu se rencontrer à cette occasion.
Par des liens d’amitié aussi, si l’on en croit les épitaphes écrites par le poète à la mémoire des fils jumeaux de Nicolas et Marie-Arsène Lefèvre, morts prématurément en 1839 et 1842. Liens renforcés lors du décès de Léopoldine Hugo–Vacquerie, noyée avec son mari dans la Seine en 1843. Victor Hugo était alors en voyage dans le sud de la France, il apprit la nouvelle par les journaux, six jours après le drame. C’est Madame Lefèvre qui s’occupa en partie des adieux à Léopoldine, relayant ainsi le père, l’ami, absent. Et enfin, parce que la confiance est sœur de l’amitié, et c’est ainsi que Victor Hugo confia à Ernest Lefèvre, fils aîné de Nicolas et Marie-Arsène, Président du Conseil Général de la Seine, et Député de Paris, la charge d’exécuteur testamentaire.
D’autre part, Adèle Fouchet, épouse de Victor dont il est séparé, a habité au Havre, et elle fréquentait la famille Régault. Hugo a fait quelques séjours dans cette ville normande, la rumeur dit que les Régault lui auraient offert l’hospitalité, et même que Guillaume Régault aurait vendu du vin à Victor Hugo.
Victor Hugo, Nicolas Lefèvre, Guillaume Régault, respectivement nés en 1802, 1801 et 1804, trois hommes d’une même génération, des destins qui se croisent à plusieurs reprises. Alors si la rumeur reste invérifiable et s’inscrit donc dans la légende, la probabilité de l’inspiration existe…
Les claquements des sabots de chevaux sur le pavé ont laissé place au bruit des klaxons et de la ville qui grouille à vos pieds. Avant d’ouvrir à nouveau les yeux, laissez le vent vous souffler, au travers du grand cèdre, une des épitaphes de Victor Hugo, précédemment citées :
« Il vivait, il jouait, riante créature
Que te sert d’avoir pris cet enfant, ô nature
N’as-tu pas les oiseaux peints de mille couleurs
Les astres, les grands bois, le ciel bleu, l’onde amère ?
Que te sert d’avoir pris cet enfant à sa mère
Et de l’avoir caché sous les touffes de fleurs ?
Pour cet enfant de plus, tu n’es pas plus peuplée
Tu n’es pas plus joyeuse, ô nature étoilée
Et le cœur de la mère en proie aux tristes soins
Ce cœur où toute joie engendre une torture
Cet abîme aussi grand que toi-même, ô nature
Est vide et désolé pour cet enfant de moins. »
V. Hugo
Sur la tombe de Paul Léon Lefèvre
Ainsi vous entendrez l’esprit de Victor Hugo flotter aujourd’hui encore sur ce cimetière qui abrite les tombes Lefèvre et Régault….
Et, lorsque vous quitterez ce lieu si romantique, laissez vos pas vous guider jusqu’à l’escalier Jean Valjean, la rue Fantine et l’impasse Cosette, à proximité immédiate de la rue de Bellefontaine, où au numéro 30 résidait la famille Régault …
Dans la rue Bellefontaine, l’escalier vous invite à monter jusqu’à l’impasse Cosette.
(Note : Régault ou Régnault, Guillaume voire William, l’équivalent anglais, César-Joseph, selon les documents l’orthographe des noms diffèrent, mais tous parlent du même homme. Problème de transcription ou volonté de déguiser quelque peu son identité ? à cette question, la rumeur n’a pas de réponse)