Ne vous fiez pas aux apparences des quelques premières questions assez faciles pour vous mettre en chauffe. Il s’agit là d’un véritable défi que vous proposent les iPaginauteurs. Tous les quiz – lorsqu’ils sont prêts – sont mis en ligne pour le vendredi, juste avant le défi du week-end (pour en savoir plus, cliquez ici ). Ce quiz vous est proposé par Agathe et Lilas. Arriverez-vous à réaliser un sans-faute ?
« CES PREMIERS MOTS QUI MARQUENT »
On appelle ces premiers mots "l'incipit" d'un roman, et ils peuvent être décisifs : en littérature comme ailleurs, la première impression est souvent la bonne. Les premières lignes d'un bouquin peuvent attiser la curiosité ou, au contraire, faire naitre la crainte que cette lecture soit une corvée.
Au delà du test de connaissance, ce quiz a pour but de vous donner envie de vous replonger dans l’atmosphère magique d’oeuvres célèbres.
En cliquant sur la bonne réponse, vous découvrirez les quelques lignes suivant l’incipit.
Départ
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Vos réponses sont surlignées ci-dessous.
Question 1
« Longtemps, je me suis couché de bonne heure »
A
Du côté de chez Swann, de Marcel Proust
B
La promesse de l’aube, de Romain Gary
Indice:
« C'est fini. La plage de Big Sur est vide, et je demeure sur le sable, à l'endroit même où je suis tombé. » (1960)
C
Voyage au bout de la nuit, de Louis-Ferdinand Céline
Indice:
Chercher plutôt d’un autre côté…
Explication pour la question 1:
«Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. » Et, une demi-heure après, la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait ; je voulais poser le volume que je croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n’avais pas cessé en dormant de faire des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier… » « Du côté de chez Swann », premier tome du roman À la recherche du temps perdu (1913)
Question 2
« Aujourd’hui, maman est morte »
A
Le rouge et le noir, de Stendhal
Indice:
ce ne sont pas les couleurs du deuil
B
Don Quichotte, de Miguel de Cervantes
Indice:
La mère de Don Quichotte est bien vivante
C
L’Étranger, Albert Camus
Explication pour la question 2:
"Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement de-main. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier." (1942)
Question 3
"Un jour, j’étais âgée déjà, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi. »
A
L’Amant de Marguerite Duras
B
L’amant de Lady Chaterley, de David Herbert Lawrence
Indice:
l’Amant qui séduisit Lady Charterley en 1928 n’est pas celui-ci.
C
Orgueil et préjugées de Jane Austen
Indice:
l’incipit de cette œuvre est : « C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier…/... » (1813)
Explication pour la question 3:
"Un jour, j’étais âgée déjà, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi. Il s’est fait connaître et il m’a dit : « Je vous connais depuis toujours. Tout le monde dit que vous étiez belle lorsque vous étiez jeune, je suis venu pour vous dire que pour moi je vous trouve plus belle maintenant que lorsque vous étiez jeune, j’aimais moins votre visage de jeune femme que celui que vous avez maintenant, dévasté." (1984)
Question 4
"Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon."
A
L’idiot, de Dostoïevski
Indice:
Un auteur russe également mais ce n’est pas la bonne réponse.
B
Anna Karénine, de Léon Tolstoi
C
La légende des siècles, de Victor Hugo
Indice:
L’auteur de la bonne réponse est russe.
Explication pour la question 4:
"Les familles heureuses se ressemblent toutes; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon." Tout était sens dessus dessous dans la maison Oblonski." (1877)
Question 5
"La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin."
A
Vipère au poing, d’Hervé Bazin
Indice:
Folcoche n’a rien à voir avec Bérénice.
B
Aurélien, d’Aragon
C
La chartreuse de Parme, de Stendhal
Indice:
La chartreuse de Parme se nomme Clélia, pas Bérénice.
Explication pour la question 5:
« La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. Elle lui déplut, enfin. Il n'aima pas comment elle était habillée. Une étoffe qu'il n'aurait pas choisie. Il avait des idées sur les étoffes. Une étoffe qu'il avait vue sur plusieurs femmes. Cela lui fit mal augurer de celle-ci qui portait un nom de princesse d'Orient sans avoir l'air de se considérer dans l'obligation d'avoir du goût. » (1944)
Question 6
« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France… Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. »
A
Mémoires de guerre, de Charles de Gaulle
B
De Gaulle, de François Mauriac
Indice:
Cet ouvrage de François Mauriac sur De Gaulle (1964) ne débute pas par cette phrase.
C
La condition humaine, d’André Malraux
Indice:
L’incipit de « la condition humaine » est :
« Minuit et demi. Tchen tenterait-il de lever la moustiquaire ? Frapperait-il au travers ? L'angoisse lui tordait l'estomac. » (1933)
Explication pour la question 6:
"Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a en moi d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. (1954)
Question 7
« Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. »
A
Bonjour tristesse, de Françoise Sagan
B
Jane Eyre, de Charlotte Brontë
Indice:
Une autobiographie de l’héroïne qui ne débute pas par cette phrase. (1847)
C
Madame Bovary, de Gustave Flaubert
Indice:
Le récit de la vie monotone Madame Bovary débute par « « Nous étions à l’étude, quand le Proviseur entra, suivi d’un nouveau habillé en bourgeois et d’un garçon de classe qui portait un grand pupitre. (1856)
Explication pour la question 7:
« Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C'est un sentiment si complet, si égoïste que j'en ai presque honte alors que la tristesse m'a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l'ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd'hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres. » (1954)
Question 8
« Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail. »
A
Enfance de Nathalie Sarraute
Indice:
L’incipit de ce livre est : « — Alors, tu vas vraiment faire ça ? Évoquer tes souvenirs d’enfance »…(1983)
B
La répudiée de Eliette Abécassis
Indice:
Il ne s’agit pas de l’incipit de ce livre.
C
Mémoires d'une Jeune Fille Rangée Simone de Beauvoir
Explication pour la question 8:
« Je suis née à quatre heures du matin, le neuf janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail. Sur les photos de famille prises l'été suivant, on voit de jeunes dames en robes longues, aux chapeaux empanachés de plumes d'autruche, des messieurs coiffés de canotiers1 et de panamas2 qui sourient à un bébé : ce sont mes parents, mon grand-père, des oncles, des tantes, et c'est moi » (1958)
Question 9
« Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé. »
A
Aden Arabie, de Paul Nizan
Indice:
L’incipit de ce livre est : « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. »
B
Zazie dans le métro ,de Raymond Queneau
C
Voyage au bout de la nuit ,de Céline
Indice:
Ça a débuté comme ça." (1932)
Explication pour la question 9:
« Doukipudonktan, se demanda Gabriel excédé. Pas possible, ils se nettoient jamais. Dans le journal, on dit qu’il y a pas onze pour cent des appartements à Paris qui ont des salles de bain, ça m’étonne pas, mais on peut se laver sans… » (1959)
Question 10
"Comment s'étaient-ils rencontrés? Par hasard, comme tout le monde. »
A
L’écume des jours de Boris Vian
Indice:
« Colin terminait sa toilette. Il s'était enveloppé, au sortir du bain, d'une ample serviette de tissu bouclé dont seuls ses jambes et son torse dépassaient. » (1947)
B
J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian
Indice:
Toujours Boris Vian mais sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, anagramme de Boris Vian« Personne ne me connaissait à Buckton. Clem avait choisi la ville à cause de cela; et d’ailleurs, même si je m’étais dégonflé, il ne me restait pas assez d’essence pour continuer plus haut vers le Nord » (1946)
C
Jacques le fataliste de Denis Diderot
Explication pour la question 10:
Il s’agit bien de Jacques le fataliste
"Comment s'étaient-ils rencontrés? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils? Que vous importe? D'où venaient-ils? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils? Est-ce que l'on sait où l'on va?
Que disaient-ils? Le maître ne disait rien; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut." (1778)
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C’était en effet la première question posée lors des examens oraux en latin. Le mot quiz apparaît, avec cette signification de « questionnaire » (un mot argot quiz existait déjà et signifiait « personne louche »), dans la langue anglaise en 1886. Le mot est ensuite passé dans la langue française.
L’histoire raconte qu’au théâtre de Dublin, le propriétaire du nom de Richard Daly fait un pari qu’il pouvait, dans les quarante-huit heures faire d’un mot absurde, le plus connu de toute la ville, et que le public lui fournirait un sens pour elle. Après une performance, un soir, il a donné ses cartes de membres du personnel avec le mot «quizz» écrit sur eux, et leur dit d’écrire le mot sur les murs de la ville. Le lendemain, le mot étrange était la coqueluche de la ville, et dans un court laps de temps, il a fait partie de la langue. Le récit plus détaillé de ce supposé exploit (dans F. T. Porter’s Gleanings and Reminiscences, 1875 ) donne la date de 1791. Le mot, cependant, était déjà en usage à cette époque, qui signifie «une étrange ou excentrique personne, et avait été utilisé dans ce sens par Fanny Burney dans son journal intime, le 24 Juin 1782.
Au plaisir de vous défier lors d’un prochain Quiz, et n’hésitez pas à mettre en commentaire le score – réel – que vous avez obtenu et les questions qui vous ont semblé compliquées…
Cet auteur compositeur traine ses guêtres dans le sud de la France, de snacks en bistrots et c’est accompagné de sa fidèle guitare qu’il charme de sa voix chaude et gaie, grâce à ses « chansons d’ici et d’ailleurs »
«J’écris et compose textes et musiques a-t-il déclaré. Les arrangements sont mis en boîte tout spécialement pour moi par William Chades, l’un de mes copains. Mes thèmes de prédilection ? L’amour et la liberté, bien sûr !».
Si vous visitez la région de Mons-la-Trivalle, vous pourrez le rencontrer au détour d’une fête de la musique.
Moi je l’ai entendu la première fois et aimé en l’entendant sur le tremplin France Bleu National, au cours duquel il rencontra et l’emporta contre une certaine… Agathe.
Voici « J’m’en balance » issu de son album « Identité «
iPagination et iPaginablog, deux sites en connexion étroite, puisque animés par les mêmes équipes, dans un même esprit et pour une même passion de l’écriture.
Écrire … qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça fait ? Comment ça vient ? Pourquoi ? Quand ? Où ? ….
Sur iPaginablog, nous avons invité les auteurs d’iPagination à nous dévoiler un peu de leur intimité de plume.
Cette semaine, nous suivons Picasso64 à travers ses univers…
Portrait d’un auteur : Picasso 64
Le peintre :
A début était le verbe. Mais pour Yves, même si écrire l’a toujours démangé, c’est le dessin puis la peinture qui ont occupé ces temps artistiques. Pendant de longues années. Et qui restent comme un regret ou un projet. Dans tous les cas une manière d’appréhender le monde de le représenter.
Les thèmes littéraires;
Les couleurs et les sensations colorées
Les goûts et les parfums des nourritures
Les senteurs et les atmosphères
Les bois, les bois flottés , ou ternis par les soleil
Châtaigniers ou peupliers
Les bois emplis d’huile et de parfums
Olivier ou santal
Les pierres poreuses, les calcaires
Les schistes soient les pierres ouvertes aux schismes
Les formes et les structures
Les nuages et la métamorphose
Les anamorphoses et la métempsychose
La géographie et les temps qui passent
Les femmes et les félins
Nageuses ou panthères
Le style ;
Les mots pour leur sonorité
Les rythmes comme respiration des textes
Les mots pour leur sens
qui dérapent et glissent dangereusement
au point de changer d’essence
La polysémie et les jeux de mots
Trop de Polysémie
Trop de Polynésiennes aux hanches qui balancent
et aux sourires fugaces
Trop de sémiologie
Trop de lavandières aux poitrines offertes
Aux échines courbées et aux sourires fendus.
La rigueur et le soin dans la construction
Le soin typographique
Et les couleurs du silence ?
Jaunes absolument sans un soupçon d’orange
sans un soupçon d’orage
blanches et duveteuses comme les neiges d’antan
Les pays :
La corse et toutes les Italies.
Les pays occitans, la Serbie, l’Iran, les indes, le Cambodge, la Cochinchine l’Éthiopie les marquises les îles sous le vent qui soulèvent les jupes de filles. Tous pays où je ne suis jamais allé et qui sont, d’autant mieux, connus.
Toutes les Pyrénées où je vis..
La méthode :
Pour calmer et canaliser un imaginaire qui ne demande qu’à déborder de la méthode et de la précision avant toute chose.
Sauf en poésie où les rythmes et les sonorités s’engendrent sans un soupçon d’effort.
Le romancier :
Deux romans totalement aboutis mais non publiés dont beaucoup extraits sont apparus sur Ipagination en même temps qu’ils s’écrivaient et dont les personnages sont référencés sur la toile.
En suivant les hermines :
A titre d’illustration, les premières ébauches ne sont pas tellement différentes du résultat final. Une manière de préciser la méthode
Une histoire romantique, sexuelle, cruelle et exaltée
23 années après le début de la guerre
169 indices
13 femmes assassinées
961 chats blancs éventrés
Une femme un homme dans la corse de 1963
Une histoire blanche et rouge dans un pays bleuté
13 scènes de crime :
1) Ajaccio………………………………….
2) Col de Vizzanova
3) Girolata
4) Figari
5) Zonza (canton d’Eboli)…
6) Col de Bavela…….
7) Solenzara
8) Ghisonaccia…
9) Corte…..
10) Bastia (furiani)
11) Olmi cappela ( pieve de Giunssani)
12) le gouffre de Cartaghjesi
13) le retour par Calvi
Une course éperdue et métaphorique après l’amour et la vérité
Jérôme de Kréville une histoire moderne :
Un texte complexe et foisonnant sur l’affaire Kerviel… Une sorte d’autocommande sinon un roman de circonstance… Un roman à clefs qui ouvre des portes sur des univers très obscurs…
Un récit qui commence pourtant de manière très classique presque mezzo voce… on dirait le grand Meaulnes ou voyage au centre de la terre.
Le Noël de cette année 1995 allait rester, pour la tribu des Kréville, une de ces dates terribles qui scandent l’histoire des familles. Une date phare qui fonde les mémoire inconscientes et modèle les caractères.
Dans la nuit Guillaume Hubert le père, qui avait à peine dépassé ses 48 ans, venait brusquement de décéder alors qu’il s’en revenait à pied de la messe de minuit.
Il avait été foudroyé par une thrombose cérébrale Peut-être était-ce la conséquence de ce froid et de la neige si inhabituelle dans cette bonne ville de Quimper. Une ville connue pour son humidité, mais aussi pour la clémence exceptionnelle de son climat. Cette neige duveteuse qui illuminait si joliment les austères toits d’ardoise et qui faisait la joie des enfants, avait entraîné ou, du moins, avait été concomitante à ce décès subit que rien ne laissait présager. Même si le garçon avait toujours de santé plutôt fragile et disposait d’une très faible constitution… Peut-être en sa qualité de représentant d’une fin de race aux sangs insuffisamment mêlés.
Sophie, sa robuste et très charmante épouse, qui tenait un salon de coiffure sur les quais de l’Odet au débouché de la rue de pont l’abbé n’était pas présente. Elle avait travaillé, très tard, pour coiffer toutes les dames du quartier. A 11 heures du soir elle était encore dans sa boutique pour tout nettoyer et la rendre impeccable pour les lendemains de Noël où ses clientes viendraient se faire coiffer en vue de la nouvelle année.
Pour la corporation estimable des coiffeurs pour dames, comme pour celles des pâtissiers ou des marchands de volaille, la période des fêtes reste une course contre la montre. Il’ n’est pas envisageable, dans ces quelques deux semaines qui closent l’année, de ne pas rattraper les difficultés qui, en ces années de crise, tendaient à grever les chiffres d’affaire du petit comme du grand commerce.
A près cela s’énerve un peu…
Le poète :
Là, toutes les œuvres récentes se retrouvent sur Ipagination et, in extenso, sur les sites de référencement Des textes vite saisis et repris dans le week-end. On doit laisser couler les images directement venues de l’imaginaire et il faut le reconnaître d’une présence (d’une prégnance?) érotique qui tend à déborder beaucoup… C’est comme cela… C’est parfois très violent voire porcin…
C’est souvent trop en tous cas un peu beaucoup… On n’y peut rien :
Trop de paroles au mitan de leurs lèvres
Trop de sécheresse dans nos lèvres muettes
Trop de matière visqueuse au bord de nos lèvres
Trop de palpitations dans nos cœurs distendus
Trop de fissures dans leurs désirs aigus
Et une reprise en deux ou trois fois, pas plus, comme une chanson vite troussée. Beaucoup sur le fond mais moins sur la précision, la musique et le rythme. la typographie et la taille des paragraphes aussi… Et la longueur des phrases. Ce qui permet, plutôt moins que plus, de celer les images trop précises ou mal venues.
Tabac blond de Virginie
Tabou brun de Chesapeake
Humés et sucés goulûment
Sur la crête violacée de Mauricette
Boursouflée de cannelle et de girofle
Sur son mont de Vénus
Son haut mont aux sangsues
En contrepoint des image religieuses et christiques comme un retour au calme vers les christ jaunes où les vierges mariales qui montent aux cieux.
Eloge du jaune
Eloge du christ jaune
Notre seigneur crucifié et serein
Entre l’ocre et le rouge
Entre l’ardeur du soleil
Et l’absolu néant du blanc.
La blancheur de sa lune
Et sa chevelure de Fébus.
L’or éclatant de Phoebus
Mais au palmarès et de beaucoup (il n’y a pas photo 647 contre 254) c’est un texte plus calme sur les goûts, les parfums et le désir de nourriture qui emporte les faveurs du public ipaginaire et donc virtuel mais pas du tout imaginaire
Et les plus beaux goûts de la terre ?
Le goût des pêches de Juin
blanc râpeux avec, encore, un soupçon d’acidité
noyé dans l’intense verdeur de la pulpe
avec cette enveloppe duveteuse
d’un vert si tendre à peine illuminé de cramoisi
doux comme un océan
ou râpeux et urticant comme des joues de requin
Mais aussi celui des pèches de vigne
gorgées, jusqu’à plus soif, par les chaleurs de l’été
couvertes des prurits de la lune et du soleil
comme les ailes brisées des papillons
Butterflies ou schmetterlings
ou le sperme laiteux des chauves-souris
qui copulent sous la lune.
Et dans une bien moindre mesure l’hommage à cette coquine de Garbiñe
impossible gamine / impassible princesse..
Garbiñe en quart de finale
Garbiñe en quart de jupette
orange sanguine innervée de violette
Mauve pâmée de vieux rose
suivant les caprices des cieux
ou l’éclat de ses yeux .
Gamine impossible
Garbiñe impassible
Il est vrai qu’il y a la lumière des couleurs les jeux de mots et l’image juvénile et féminine. Beaucoup de thèmes d’Yves et de Picasso64.
Mais sans doute pour finir l’image de la campagne emperlée, à peine, d’un soupçon de lubricité .
iPagination et iPaginablog, deux sites en connexion étroite, puisque animés par les mêmes équipes, dans un même esprit et pour une même passion de l’écriture.
Écrire … qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça fait ? Comment ça vient ? Pourquoi ? Quand ? Où ? ….
Sur iPaginablog, nous avons invité les auteurs d’iPagination à nous dévoiler un peu de leur intimité de plume.
Cette semaine, c’est Astrov qui nous invite à le suivre entre scène de théâtre et scène de ménage …
« Engueulent ». Oui, le mot est juste. Je me suis fait engueuler par mes personnages. Et chez moi, en plus ! Voilà comment :
L’écriture me vient à tout moment : un sujet me fait signe. Dès que j’ai mon clavier sous la main, j’y vais. Atmosphère, musique, environnement, cela n’a pas beaucoup d’importance. Les mots se proposent et le bonheur s’invite.
Or, depuis quelques temps, c’est l’écriture théâtrale qui me tenait. Six pièces depuis 2006, dont deux jouées en Compagnie Amateur. Cela fait donc pas mal de personnages créés par mes neurones. Et j’écris aussi des poésies (dont des sonnets).
C’est cela qui a tout déclenché :
Hier soir, pas très tard, après mon sobre dîner, on sonne à ma porte. Je vais ouvrir, sourire aux lèvres. Qui vois-je, serrés en un groupe compact et sévère ?
Six de mes personnages. Je les ai reconnus dans l’instant : un ou une représentant(e) pour chacune de mes pièces. Principalement des femmes, et plutôt teigneuses (ben oui, je les ai créées ainsi). Je leur offre bon accueil :
– « Eh bé, la surprise ! Bonsoir, que me vaut … »
Sans répondre, le groupe est entré, direction le salon où chacun/chacune s’est assis dans fauteuils ou chaises. Ona, une Louve assez agressive, s’est lovée sur le canapé. Il restait une chaise, je l’ai prise.
Le silence se faisant un peu lourd, j’ai plaisanté : « Je vous ai faits plus bavards, non ? ». L’une d’elles (les hommes semblaient un peu discrets) a commencé :
– « Justement ! Tu nous as créés, donné existence, sentiments, parole. Tu te bats pour que nos mots (les tiens), nos dialogues, tes didascalies, soient lus, que nous soyons joués sur scène. C’est bien. ».
Une autre a enchaîné : « Alors pourquoi nous fais-tu ça, depuis un moment ? »
– « Mais, ça, quoi ça ? » J’étais un peu perdu…
– « Ton infidélité. »
Infidélité ? Je ne pigeais pas bien. J’ai eu droit à une explication :
– « Depuis quand n’as-tu pas écrit pour le théâtre ? Depuis quand n’as-tu pas sculpté des personnages qui auraient pu venir avec nous ? Tu le sais, nous sommes une sorte de Famille.».
– « Eh ben, oui, depuis un moment, j’écris aussi des poésies ! »
Ona a pris ma réponse, comme un os, à la volée. « Exact. C’est ce qu’on te reproche. Des poésies… Des sonnets… Il n’y a pas de personnages, là-dedans, pas de dialogues, pas de jeux de scène. Les mots, seuls. Pas de spectateur, mais des lecteurs qui comprennent ce qu’ils veulent, alors que nous, ce sont nos âmes que nous exprimons avec tes mots. Tu nous abandonnes ! »
Et tout le groupe, tel le chœur antique, a psalmodié : « Tu nous abandonnes, tu nous trahis ! ».
J’ai eu la révélation, le flash, la compréhension.
– « Vous… Vous êtes en train de me faire une scène de jalousie parce que j’écris quelques poésies ? »
– « Il y a de quoi, non ? Nous avions confiance en toi, et puis, te voilà à poétiser, à rimer… D’ailleurs tu n’as écrit aucune pièce en vers. On aimerait bien parler en alexandrins… »
Je songeais (modestement) à Pirandello, qui avait lancé des personnages cherchant un auteur. Et là, ce soir, des personnages venaient faire une scène de jalousie à leur auteur. Pour quelques escapades poétiques extra-théâtrales ! Je n’avais trompé personne, c’était juste une attirance poéti… Et puis zut !
Tout soudain j’ai senti la rogne venir en moi. Des disputes amoureuses, j’avais vécu ça. Mais des reproches sur mes goûts en écriture, et venant de mes propres créations, non, mais, on va où ? Je me suis levé, en respirant à fond.
– « Non, mais, on va où ? Alors vous allez m’écouter. Je ne suis pas infidèle. »
Ona, vive et en alerte, a fait mine de protester. D’un geste, je l’ai renvoyée sur le canapé. Qui c’est le boss ?!
– « Pas infidèle. Toutes et tous, qui vivez dans mes pièces, je vous aime. Compris ? Je vous aime. Vous existez, vous serez sur scène, en tapuscrit, en recueil. Oui, je me battrai pour vous. Et mes poèmes ne retirent rien à l’amour que je vous porte. Ce sont des expressions, des émotions que je souhaite faire ressentir aux lecteurs et lectrices. Pour les atteindre au cœur, au corps, afin de les emmener ici, là, en rêve, en découvertes, en sourires et soupirs ».
Les personnages étaient attentifs. La tension s’est bien relâchée. J’ai continué :
– « Et vous ! Mais vous en faites autant, auprès des spectateurs ou des lecteurs ! Car c’est vous qui leur portez mots et émotions. Vous êtes indispensables. Vous m’êtes indispensables. Je n’abandonnerai jamais le théâtre. Je suis sur une nouvelle pièce. Dès qu’elle sera au point, vous serez avertis. J’ai un peu de mal avec l’intrigue, mais rien de grave ! ».
Elles et ils se sont levés, souriants, et m’ont entouré. Leurs mains ont effleuré mon visage. Ils m’ont dit : « Merci ! Nous voilà rassurés. Bonne chance avec l’intrigue. Nous sommes toujours près de toi. A très bientôt ! ». Et ils sont partis tranquillement. J’ai remarqué qu’ils passaient à travers la porte sans l’ouvrir.
Je suis allé me coucher, tôt. Car le lendemain, j’avais un poème et une pièce à sculpter.
Mes six pièces auxquelles je fais allusion sont lisibles sur ipagination (pseudo Astrov) pour certaines, et sur le site de théâtre leproscenium.com sous mon nom Edouard HUCKENDUBLER.
Ona est un des personnages de ‘’La hiérarchie des Louves’’.
« S’il te plait, dessine-moi un auteur : Christophe Dessaux »
Affiche de Bluewritter
iPagination et iPaginablog, deux sites en connexion étroite, puisque animés par les mêmes équipes, dans un même esprit et pour une même passion de l’écriture.
Écrire … qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ça fait ? Comment ça vient ? Pourquoi ? Quand ? Où ? ….
Sur iPaginablog, nous avons invité les auteurs d’iPagination à nous dévoiler un peu de leur intimité de plume.
D’ailleurs… en notant j’y pense et puis j’oublie, un texte me revient à la mémoire. Un texte écrit il y a presque dix ans, à une époque où j’allais pas bien fort. Ce texte se trouve quelque part à la frontière poétique entre un comment écrire et un pourquoi écrire. Comme je me suis beaucoup éloigné du rapport à l’écriture que j’y décris, je l’ai laissé au fond de mes tiroirs USB, mais je le crois de circonstance ici. Certains d’entre vous s’y retrouveront peut-être, et même si ce n’est pas le cas, j’espère que vous verrez du beau dans ce type d’écrit que j’appelais à l’époque de l’omicron noir, un matériau assez sombre 🙂
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Je ne parle pas à n’importe qui, mais…
(En hommage à Léo Ferré)
Je hurle aux quatre vents qui, tous, me frappent froid.
J’aboie aux chiens de mer qui m’enragent.
Je beugle aux entrailles de ma jeunesse qui se tire.
Je susurre à l’oreille des âmes bâtées, mes semblables.
Je confie aux sourds les vomissures de mes lèvres écoeurées.
Je martèle mollement mille et mille maximes usagées.
Je roucoule noir à mes conquêtes affadies par mes caresses nauséeuses.
Je solfie quelque rengaine poussiéreuse sortie de ma mémoire décomposée.
Je déclame des vers qui s’échappent tout droit d’un cadavre de poème.
J’affirme que, que, et que, au bout de quatre.
Je dévoile l’indécence du rire des étoiles.
Je rugis l’air des libertaires du murmure.
Je nomme « caduc » l’alignement mégalithique des mots sur une ligne : la vie est un calligramme !
J’imprime la morsure des mots dans la tête des lourdauds.
J’explique à qui veut l’entendre la quadrature du cercle d’Amour et de Raison.
Je détache les mots de leurs cons de textes et j’en fais des phares, verges de ma toute-puissance.
Je dégoise, je dégoise, je dégoise, ça n’en finit plus, c’est une hémorragie, une saignée purgative. Mon encre coule, précieux liquide, je la donne à qui veut la prendre, mais c’est une transfusion sans guide.
La feuille froissée fleurit bien au jardin de l’écrivain…